Par François Blanchet
Décidément, le Venezuela n’est pas le seul pays à la peine avec sa monnaie. Comme le soulignait l’Agence France Presse après l’été, la chute des cours de la livre turque, place les territoires que le pays contrôle encore à Chypre (dite République turque de Chypre- Nord) face à une crise qui échappe totalement au contrôle de cette entité autoproclamée, dont la survie économique dépend entièrement d’Ankara.
En effet, l’unité monétaire turque a perdu cette année près de la moitié de sa valeur face au dollar, du fait des craintes des marchés envers l’économie turque et de la crise diplomatique avec les Etats-Unis. Résultat : des coûts augmentés de 50%, pour des recettes diminuées d’autant.
Le tiers nord de l’île méditerranéenne (300.000 habitants seulement) est largement isolé depuis 1974, année de son invasion par l’armée turque, en réaction à un coup d’Etat de Chypriotes-grecs voulant rattacher l’île à la Grèce, qui inquiétait la minorité chypriote-turque. La zone tampon (« ligne verte »), qui divise l’île et qui est surveillée par l’ONU, n’a été ouverte à la circulation en certains points qu’à partir de 2003.
La République de Chypre, à majorité chypriote-grecque, a fait son entrée dans l’Union Européenne (UE) l’année suivante, avant d’adopter l’euro en 2008. Les autorités chypriotes-turques ont mis en place une série de mesures
QUAND LA CHUTE DE LA LIVRE TURQUE FAIT CHANCELER CHYPRE
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Monnaie Magazine Janvier 2019
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