Découvrir un magot, c’est sans aucun doute le rêve de tous les chercheurs de trésors, de toutes celles et de tous ceux qui se mettent en tête de retrouver des pièces ou des objets en or enfouis dans le sol ou bien posés sur les fonds marins ! C’est un peu comme jouer au Loto, il y a une grande part de hasard et un immense facteur chance. Dans ce cas précis, le mot « magot » vient de l’ancien français « Mugot » désignant un lieu caché, comme nous le rappelle Alain Rey dans son merveilleux dictionnaire Historique de la Langue Française (Le Robert). Cette cache servait notamment à ranger ses provisions et plus précisément encore, on y conservait les fruits. Ces fruits si délicieux, si fragiles, donc si précieux. D’ailleurs ne dit-on pas aussi que l’on recueille les « fruits » de nos affaires, les « fruits » de nos placements… Ces revenus deviennent eux aussi de véritables trésors.
UN SINGE EN OR
Mais permettez-moi de revenir aux premiers mots de cet article : « découvrir un magot, c’est sans aucun doute le rêve de tous les chercheurs de trésors… ». Et bien cette phrase peut aussi être employée en évoquant le petit singe qui se nomme lui aussi : Magot. Il possède la même orthographe, mais il a une étymologie différente. Cette fois il faut se plonger dans les Livres de la Bible où il est question de Gog, le roi du pays de Magog situé en Asie Mineure. Le lien entre Gog, Magog et notre Magot est lié à l’aspect physique de ce petit singe qui fait penser à l’horreur de ce peuple devant détruire Jérusalem. Et pourtant, ce Magot, ce petit singe est lui aussi un petit trésor à sa façon. Les plus célèbres Magots occupent depuis fort longtemps le Rocher de Gibraltar. Une très ancienne légende raconte que le jour où ces petits singes, qui vivent là par milliers, disparaîtront, la présence anglaise s’effacera à son tour. Voilà pourquoi le Ministère Britannique de la Guerre consacre une partie de son budget, une partie de son « magot » à la protection des « Magots » ; avouez, que l’on ne peut pas être plus « démago » !!!