Grâce à cette rubrique, nous vous proposons de découvrir un jeton dédié à un site touristique.
Caractéristiques techniques
> Diamètre : 34 millimètres
> Métal : cupro-alu-nickel
> Tranche : 2,5 millimètres
> Poids : 15,75 grammes
Vous connaissez sûrement de nom de Champollion. Mais savez-vous qu’il est né à Figeac et que cette ville le met à l’honneur à travers un musée et plus récemment un jeton touristique de la Monnaie de Paris ?
Le père de Jean-François Champollion est arrivé à Figeac après avoir sillonné une bonne partie de la France ayant été expulsé de son hameau natal pour raisons politiques. Il y épouse une fille de bourgeois et peut ainsi s’acheter une maison puis une librairie à Figeac. Jean-François naît le 23 décembre 1790 et apprend à lire seul, à l’âge de cinq ans, dans un missel. Il est en grande partie élevé par son frère Jacques-Joseph. Mais celui part part à Grenoble en 1798. Entré à l’école, Jean-François a des difficultés en mathématiques, orthographe et son mauvais caractère pose problème. Un abbé lui enseignera les rudiments de latin, grec ancien et d’histoire naturelle. En 1801, Jean-François quitte sa famille pour rejoindre son frère à Grenoble. Celui-ci va prendre tout d’abord son éducation en charge mais bien vite c’est l’abbé Dussert qui va lui enseigner le latin et le grec, lui permettant d’aborder l’hébreu et d’acquérir des rudiments d’arabe, de syriaque et de chaldéen. Son intelligence des langues, qui ne se démentira pas, lui permet de comprendre les liens qui existent entre les grandes langues sémitiques. Il va s’attaquer aussi à l’éthiopien et au copte.
A l’âge de 16 ans il présente un mémoire à l’académie de Grenoble et part peut de temps après à Paris où il continuera son étude des langues en fréquentant les cours d’arabe, de persan, d’hébreu, de syriaque, d’araméen et de chinois, à l’École spéciale des langues orientales.
De retour à Grenoble, il prouve l’origine commune des trois principaux types d’écriture utilisés par les Égyptiens, hiéroglyphique, hiératique et démotique et traite, dans une seconde communication, du sens des signes hiéroglyphiques.
Mais si les recherches sont brutalement ralenties par la chute de l’Empire qui oblige les deux frères à retourner à Figeac, Jean-François continue pas à pas de progresser, aiguillonné par le fait qu’un jeune médecin-physicien anglais mène des études similaires.
En 1822, il présente à l’Académie le résultat de ses recherches qui vont révolutionner l’égyptologie. L’année suivante, il présente à l’institut plusieurs communications sur le système hiéroglyphique et publie des ouvrages qui rencontrent un gros succès.
Après un voyage à Turin, il se rendra enfin en Égypte où pendant dix sept mois il accumulera les notes, les traductions, les récits etc… Il contribuera à créer l’Égyptologie dont il ne verra pas le début car il va s’éteindre à Paris en 1832. Son frère cependant continuera à superviser les éditions qui seront publiées après sa mort.
A Figeac, la visite du musée qui a été créé dans l’ancienne maison qu’occupait la famille Champollion est incontournable et donne une idée de l’ampleur de la tâche à laquelle Jean- François a consacré sa vie. En vous rendant à l’office de tourisme pour y acheter le jeton touristique de la Monnaie de Paris, vous ne manquerez pas de prendre les documents qui vous permettront de faire le circuit proposé dans la ville pour y voir les différentes curiosités clairement indiquées. Bonne visite.
Retrouvez cette chronique dans “Le Jeton Touristique”, la Gazette de l’Association Jetons-Touristiques.com : http://www.jetons-touristiques.com/journal