La Monnaie de Paris va émettre durant le printemps une série de pièces dans sa série « Femmes de France ».
Catherine de Médicis, la Marquise de Pompadour et Olympe de Gouges : voici les trois femmes auquel la Monnaie de Paris rend hommage cette année dans le cadre de sa série lancée l’année dernière. En 2016, la Reine Clotilde, la Reine Mathilde et Jeanne d’Arc avaient été choisies pour illustrer la première émission.
Ces pièces sont créées sur le principe de la frappe libre, déjà utilisé lors de la série « De Clovis à la République ». Bien que circulaire, la pièce a un bord irrégulier rappelant les anciens flans utilisés pour les monnaies anciennes. A la différence de la précédente série, les pièces ne sont pas martelées mais leur fond est décoré de motif textile typique de l’époque de chacune de ces femmes.
Catherine de Médicis est duchesse d’Urbino et comtese d’Auvergne lorsqu’elle épouse Henri II. Elle devient reine de France en 1547 lors de la mort de François Ie. Elle devient la mère de trois rois de France : François II, Charles IX, Henri III. Pendant 30 ans, elle a un rôle central dans l’administration et la direction du royaume de France.
La face présente un portrait de Catherine de Médicis parée des habits typiques de cette époque : la coiffe et la fraise qui couvrait le haut de la poitrine jusqu’au cou. Les dates 1519-1589 marquent sa naissance et sa disparition. En arrière-plan, on retrouve le motif d’une des tapisseries du château de Blois.Le château de Chenonceau figure au revers. En hommage à la gastronomie, des légumes introduits par Catherine de Médicis, comme l’artichaut, apparaissent au premier plan. A l’arrière, un motif composé des lettres C, H et D fait référence à Catherine de Médicis, à Henri II et à Diane de Poitiers sa maitresse. Ce motif est d’ailleurs présent à de nombreux endroits dans le château de Chenonceau, dans la chambre de Diane de Poitiers notamment.
Jeanne-Antoinette Poisson, habituée des salons cultivés et mondains de Paris au milieu du XVIIIe siècle, devient la marquise de Pompadour quelques temps après être devenue la maîtresse du Roi Louis XV. Particulièrement favorable aux philosophes, elle fut la protectrice de Diderot et D’Alembert lors de la parution de l’Encyclopédie. Malgré les années, elle reste la plus proche confidente du roi.
La face présente un portait de la Marquise de Pompadour portant des rubans autour du cou, typiques des tenues de l’époque. En arrière plan, un fond graphique évoque les motifs textiles du XVIIIe siècle. Le revers évoque, de manière allégorique, le rôle joué par la Marquise dans la protection des arts et la publication de l’Encyclopédie en particulier. En arrière plan, un fond graphique évoque les motifs textiles du 18e siècle, écho au motif du fond présent sur la face.
Olympe de Gouges est le pseudonyme de Marie Gouze, née en 1748 à Montauban. Femme de lettre, elle monte une troupe de théâtre et joue les pièces qu’elle écrit où elle dénonce l’esclavagisme ce qui lui vaut plusieurs menaces de mort. Ayant à cœur de rester libre, elle écrit dans de nombreux journaux, défendant le droit pour les femmes à s’impliquer dans la vie publique au même titre que les hommes. Au cours de la Révolution, elle écrit la Déclaration des droits de la Femme et de la Citoyenne. Prenant le parti des Girondins, elle est guillotinée lors de la Terreur.
La face présente un portrait d’Olympe de Gouges, où ses épaules et son cou sont entourés d’une fine étole. En arrière plan des deux cotés, un fond graphique évoque les motifs textiles du XVIIIe siècle. Le revers énonce un extrait de La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, rédigé en septembre 1791 par Olympe de Gouges.
Retrouvez ICI toutes les pièces de la série « Femmes de France » de la Monnaie de Paris !