En mars, le Vatican va émettre le 5e type de face nationale sur ses pièces depuis le passage en euro à l’occasion de la sortie de ses pièces au millésime 2017.
Depuis plusieurs semaines, les couloirs du Vatican bruissaient de rumeurs : c’est aujourd’hui confirmé. Les pièces en euros émises par le Vatican abandonnent le portrait du pape François pour le remplacer par ses armoiries. En effet, le pape argentin souhaitait, en signe d’humilité semblerait-il, ne plus apparaître personnellement sur les pièces de monnaies !
On avait déjà su qu’il avait refusé d’apparaître sur un projet de pièce portugaise en euro à l’occasion du centenaire des apparitions de Fatima et qu’il réfléchissait à faire évoluer les émissions monétaires vaticanes. C’est chose faite à présent.
C’est donc le cinquième type de face nationale émis par la cité papale depuis la création de la monnaie unique européenne. Sont apparus dans l’ordre sur les faces nationales du Vatican : Jean-Paul II (2002-2005), une année « Sede Vacante » (2005), Benoit XVI (2006-2013) et le pape François (2014-2016).
On peut noter que la règle qui veut, que l’on ne change la face nationale qu’à l’occasion d’un changement d’un chef d’Etat représenté sur celle-ci, n’est pas respecté. Il semble admis que le refus d’apparaître est apparenté à une question de droit à l’image pour accepter cette dérogation aux textes européens.
Sur les armoiries du pape François qui apparaîtront sur les pièces, on retrouve plusieurs éléments intéressants :
-la mitre pontificale de Benoit XVI et les clés de Saint Pierre de Jean-Paul II
-sur fond d’azur (bleu), on y trouve un soleil avec, en son cœur, le monogramme IHS (Jésus), surmonté d’une croix et avec trois clous en dessous. Reprenant le sceau de l’ordre des jésuites, c’est un hommage du pape à son ordre d’origine
-en dessous, on retrouve une étoile à 8 branche, symbolisant la vierge Marie, et la fleur de Nard, représentant Saint Joseph.
– sa devise « Miserando atque eligendo » (« Par miséricorde et par élection ») fait référence au regard de Jésus lors de la vocation de Matthieu.
On peut noter que son blason papale est très proche de ses armoiries archiépiscopales.