Grâce à cette rubrique, nous vous proposons de découvrir un jeton dédié à un site touristique.
Caractéristiques techniques
> Diamètre : 34 millimètres
> Métal : cupro-alu-nickel
> Tranche : 2,5 millimètres
> Poids : 15,75 grammes
« Qui ne pousse pas la porte de ce petit château bourguignon ne peut en deviner le secret ». Eh bien nous vous invitons à le faire…
Cet ancien manoir du XIVe siècle est niché dans la campagne bourguignonne, dans un vallon boisé de l’Auxois, non loin de Montbard. Transformé en demeure par la famille de Rochefort, le domaine de Bussy est acquis par François de Rabutin en 1602. « Sur le point de tomber en ruine si on n’y remédiait promptement », il est alors entrepris des travaux de rénovation qui sont terminés en 1649 comme l’atteste l’inscription sur l’avant corps.
Le logis et deux ailes dont les extrémités possèdent des tours rondes, encadrent une cour d’honneur. Les galeries qui la bordent sont représentatives de la première renaissance française et le tout est entouré par des fossés remplis d’eau. C’est un château modeste par sa taille mais remarquable par sa décoration.
Son petit-fils, Roger de Bussy Rabutin, se distingue comme combattant mais aussi, hélas, par sa vanité, sa promptitude pour les querelles et sa facilité pour composer des chansons calomnieuses qui lui attirent l’inimitié des personnes haut placées de l’armée et de la cour. Sa participation à l’orgie de Roissy en 1659 pendant la semaine sainte lui vaut la disgrâce du Roi. Il est exilé sur ses terres à Bussy-le-Grand en Bourgogne. Il profite de ce séjour pour aménager sa demeure et pour écrire sa célèbre Histoire amoureuse des Gaules dépeignant les aventures des grandes dames de la cour. Irrité par le contenu, le Roi le fait embastiller et il ne sera libéré qu’un an plus tard à condition de se retirer dans ses terres.
Déshonoré et amer de voir sa carrière militaire brisée, Roger de Bussy Rabutin va recréer sa propre cour en ornant les murs de sa demeure de tableaux représentant les personnalités de l’époque avec parfois des maximes un peu caustiques.
Tout au long de la visite, on peut admirer la salle ornée sur son pourtour des devises qu’il a adaptées à son histoire personnelle de courtisan exilé et d’amant malheureux, la salle des hommes de guerre où trônent 65 portraits de personnalités militaires de Bertrand Du Guesclin à lui-même, la chambre de Bussy qui réunit les portraits des maîtresses des rois de France et des dames de la cour, la galerie des Rois qui expose d’un côté la famille des Rabutins et de l’autres les rois de France et le cabinet de la Tour Dorée où se trouvent les portraits de ses amies, les « belles femmes de la cour » ainsi que ses fameuses maximes.
Le domaine s’étend sur 34 hectares et un parc de 12 hectares forme un écrin au château.
En sortant vous passerez par la boutique où vous ne manquerez pas d’acheter le jeton touristique de la Monnaie de Paris.
Et peut-être, sur le chemin du retour, songerez-vous aux maximes de Bussy Rabutin dont une des plus célèbres est : « Quand on n’aime pas trop, on n’aime pas assez »…
www.bussy-rabutin.com